Est-ce que savoir se battre fait de nous d’éventuels assassins ou des artistes martiaux.
Sommes nous tous des assassins en puissance.
Commençons par le début.
Si nous prenons la définition de la justice en ce qui concerne la self défense voici ce que disent les textes.
*sic:
Vérifié le 27 septembre 2023 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de la justice
La légitime défense est l'autorisation donnée par la loi, de se défendre, de protéger quelqu'un ou un bien, lors d'une attaque.
Les moyens utilisés lors de cette défense sont interdits dans une autre situation. C'est la justice qui vérifie si la riposte, utilisée pour se défendre, est un cas de légitime défense.
Pour que la légitime défense existe, les 5 conditions suivantes doivent être réunies :
- L'attaque doit être injustifiée, c'est-à-dire sans motif valable
- La défense doit se faire pour soi ou pour une autre personne
- La défense doit être immédiate
- La défense doit être nécessaire à sa protection, c'est-à-dire que la seule solution est la riposte
- La défense doit être proportionnelle, c'est-à-dire égale à la gravité de l'attaque.
Dans le cas d'une attaque aux biens , la défense doit être strictement proportionnelle. La légitime défense des biens ne peut ainsi jamais justifier un homicide volontaire, c'est-à-dire entraîner la mort d'une personne.
Continuons à réfléchir pourquoi appellent t’on les arts de combat arts martiaux
Pourquoi utilisons nous le mot « art » ?
Je me suis toujours demandé si beaucoup de pratiquants d’arts martiaux de quelque style que ce soit ont déjà réfléchi à cette question, je ne parle pas des pratiquants avertis qui je suppose, doivent faire la part des choses.
Quel est la part du mot « art » et celle du mot « martial ».
Essayons de voir plus clair.
* sic
Le mot martial définition:
« Adjectif, relatif à la guerre, à la force armée ».
Nom latin: dérivé de Martius dédié à Mars dieu de la guerre chez les romains et chez les grecs avec une notion de la guerre brutale et la destruction.
La guerre juste est incarnée chez les grecs par la déesse Athena et Minerva pour les romains qui incarne la stratégie militaire, la sagesse, également la déesse protectrice des arts de la science et des activités artisanales.
Il faut noter que le mois de Mars se nomme ainsi car pour le monde gréco-romain c’est le mois où l’on prépare les guerres.
Une façon de faire honneur à Mars dieu de la guerre.
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Le mot art définition:
Il y a plusieurs définitions en voici quelques unes.
* sic
L’art regroupe les ouvres humaines destinées à toucher les sens et les émotions du public.
Il peut s’agir aussi bien de peinture que de sculpture, vidéo, photo, dessin, littérature, musique, danse…
Dans ce cas précis peut on penser que faire la guerre est un art ?
Pourtant faire la guerre c’est l’action de tuer des personnes.
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Alors tuer est il un art ?
La définition de étymologique du mot art est plus compréhensive si on prend cette option.
Art vient de mot latin ars,artis lui même dérivé du mot grec « technè » qui veut dire « habilité, talent, métier, connaissance technique etc.
On s’y retrouve tout de suite mieux !
Restons donc sur le savoir faire !
Ne dit on le noble art pour la boxe ou l’art de la lutte, ou encore l’art de l’épée.
À titre d’exemple nous citerons l’histoire des arts martiaux chinois dont le nom exact est Wushu ou goeshu ou quanfa, les spécialiste en arts chinois me corrigeront ou apporteront plus d’éclaircissements et précisions.
Il est à noter que tout le monde connait le mot kung fu et pourtant peu de monde connait, dans le grand public, sa véritable signification.
De nos jours le Kung-fu est un supposé être un style de combat pourtant Kung-fu veut dire « savoir bien faire » ou avoir de l’art, maîtriser les techniques.
Le mot a été dévié de sa signification première par les observateurs étrangers tout simplement par ce qu’ils entendaient crier ou parler lors des exhibitions.
C’est donc une interprétation.
Quand les néophytes rencontraient un maître ou quand on leur parlait d’un maître, ils entendaient « il a un bon Kung fu », ce qui avec le temps a fini par être interprété comme le nom du style qu’ils pratiquaient.
C’est curieux comment une erreur peut devenir l’usurpateur établi. Légère réflexion !
Le mot kung-fu pourtant erroné, a fini par remplacer le véritable terme wushu.
Apprendre les arts martiaux et les sports de combat
Les arts martiaux ou le arts de combat sont ils en totale ambiguïté avec un comportement correct géré par des principes moraux.
On peut déjà noter que de tous les temps nous avons bien défini l’action martiale juste et l’action destructive.
À titre d’exemple Athena déesse de la guerre et de la sagesse, Mars dieu de la guerre brutale.
Il est important de bien saisir cette nuance car sans ça, nous sommes tous des assassins en puissance alors que si nous pensons faire une guerre « juste » alors là nous sommes des chevaliers qui agissons pour une noble cause.
On se sent tout de suite beaucoup mieux !
Nous avons canalisé, structuré les arts de combat en sport de combat, nous en avons fait des sports olympiques.
Un excellent stratagème pour continuer à se battre sans tuer ou blesser gravement.
Bref nous pouvons continuer à jouer à la bagarre avec un parfait justificatif de bonne conduite morale.
Les cultures asiatiques chinoise et japonaise sont arrivées à canaliser les arts martiaux originels qui ont étés créés pour tuer en arts « supérieurs » mêlant, philosophie, comportement, moral, loyauté, méditation, Zen et plus.
Une philosophie martiale des plus intéressantes à étudier un code de l’honneur, un code du comportement.
Les japonais ont le Bushido écrit par Inazo Nitobe, le Hagakure écrit par Jocho Yamamoto ou le très célèbre traité Gorin no Sho de Musashi Miyamoto.
Beaucoup d’entre nous sommes passés par cette culture martiale qui nous nourri d’idées et d’images.
Filtrer les élèves
Pour nous les profs si nous enseignons le combat aux personnes qui viennent nous voir, quelle est notre part de réflexion sur le sujet.
Car nous pouvons aussi bien enseigner à une personne équilibrée ou à une personnes brutale, voir dénuée de comportements moraux.
Dans ce cas pour les enseignants que nous sommes, devons nous enseigner à tout le monde ? devons nous accepter tout le monde dans nos cours ?
Il est intéressant de noter que dans les temps anciens on n’acceptaient pas n’importe qui dans un dojo.
Il devait passer une série d’épreuves simples comme faire le ménage, servir, nettoyer.
Ces tâches simples et astreignantes sont un excellent moyen de tester le caractère d’une personne.
Sans compter les humiliations diverses qui peuvent se greffer, humiliations mais aussi brimades, bizutages etc.
Impensable de nos jours dans nos sociétés où nous avons des "clients" et non plus de disciples ou quand même parfois des élèves.
Parfois nous avons des membres de l’association 1901 ce qui est déjà un miracle en soit.
Tout le monde a vu les films de Jackie Chang où il doit être accepté comme serviteur dans son école avant de devenir élève, en faisant ce genre de tâches, monter l’eau chargé comme un mulet dans les interminables marches du temple etc.
Il y a les films japonais avec les maîtres de sabre où il se passe exactement la même chose.
Les mêmes histoires se produisaient dans le salles de Muay Thaï il n’y pas si longtemps.
Beaucoup de nos grands champions de Muay Thaï sont passés par là.
Ils on écrit des romans formidables ou réalisé des films autobiographiques comme Chok Dee de Dida Diafat.
Si nous nous attardons sur cette idée, il faut reconnaître qu’elle est loin d’être absurde.
Le débutant
En ce qui concerne simplement le pratiquant débutant que nous avons été et qui pour la première fois avons poussé la porte d’un dojo ou une salle, pourquoi avons nous fait cette démarche au lieu de faire de la broderie sur soie. ( la broderie sur soie c’est magnifique soit dit en passant ).
Nous avons donc décidé d’apprendre à nous battre mais pour quelle raison.
Les sports de combat diront que c’est pour dépassement de soi, pour l’esprit de compétition etc.
Les arts martiaux diront que c’est pour atteindre un état d’esprit supérieur, la discipline martiale.
La self défense pour apprendre à se défendre.
L’homme prédateur.
L’homme étant le plus grand prédateur de la planète, la principale question est de savoir s’il est-il tout simplement un parfait assassin dans son propre ADN.
Peut être que les végétariens seraient tentés de répondre oui !
Il est certain que nous sommes dans le 21 siècle avec plus de 70 conflits encore de nos jours, ci joint la carte des conflits en juillet 2024, ça reste dubitatif !
. Marron foncé : Guerres majeures, plus de 10 000 morts par an
Rouge : Guerres et conflits, entre 1 000 et 10 000 morts par an
Orange : Conflits mineurs, entre 100 et 1 000 morts par an
Jaune : Escarmouches et affrontements sporadiques, moins de 100 morts par an
La réponse à la vue de ce schéma parait évidente.
Ce qui est tout aussi évident est l’énorme effort qui a été fait de tous temps pour « civiliser » la guerre pour la rendre « juste » comme les deux dieux greco-romains.
En ce qui nous concerne nous pratiquants, nous avons par le simple mot « art » peut être réussi à essayer de transcender, canaliser nos actions combatives ou belliqueuses.
Soit dit en passant, pour la vraie guerre nous faisons la différence entre une guerre défensive et une guerre offensive, pourtant le résultat restera toujours le même ,celui du nombre de victimes !
À noter.
Dans le ring ou la cage si nous ne voulons pas frapper et blesser notre adversaire, si nous n’avons pas une dose de haine pour quelqu’un que d’ailleurs nous ne connaissons pas, ça ne marchera pas, on ne pourra pas gagner.
Dans la lutte il en va de même car nous pouvons aussi blesser par une luxation ou un étranglement ou autre blessure, si nous n’avons pas l’esprit compétitif; nous ne gagnerons pas.
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C’est quoi l’art dans tout ça ?
Le savoir faire devient ART lorsqu’il atteint un degré de maîtrise supérieur.
L’art de bien faire une chose, une discipline quelle qu’elle soit, va devenir un art lorsque le savoir faire est maîtrisé naturellement, lorsque la technique devient naturelle et spontanée.
Lorsque le geste donne l’impression d’être exécuté sans la moindre contrainte.
Lorsque le geste est totalement maîtrisé il s’en dégage un tel naturel qu’il devient esthétique car débarrassé de toute contrainte ou crispation.
Selon nos années de pratique votre pratique ne sera jamais la même.
Tout ce cheminement nous emmène vers une aisance qui théoriquement doit nous apporter une conscience supérieure.
Ce cheminement s’applique à toute activité qui nécessite un apprentissage dans la durée.
Acquérir des connaissances, savoir les employer, les maîtriser.
Il faut du temps et de la durée ce qui n’est pas la même chose.
Cette durée s’appelle la « voie ».
Les arts sont vastes.
L’art s’exprime dans beaucoup de domaines la cuisine, le travail du bois, le travail du métal, de la broderie, le spectaculaire préparateur de cocktails, la mode, les incroyables prouesses d’un artiste de cirque, l’art de transmettre…
Si on énumère les arts reconnus établis à savoir, l’architecture, la peinture, la littérature, la sculpture, la musique, le théâtre, le cinéma, les arts visuels, les arts de scène, nous apercevons très vite que les arts ne cessent de se réinventer, de se métamorphoser, de se multiplier.
Bref l’homme ne cesse jamais de créer et de grandir.
C’est pour ça qu’il est très important de bien prendre conscience quand nous pratiquons un sport de combat ou un art martial ou un art de combat le terme est plus générique, que nous sommes rentrés dans la spirale de l’excellence du savoir faire.
C’est peut être la meilleure réponse que nous pouvons faire à notre instinct criminel répondant au cerveau primitif ou reptilien concept des trois cerveaux, concept très en vogue dans les années passées.
Moins de nos jours car classé différemment, développé au goût du jour.
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Nous sommes peut-être tous venus chercher plus de compréhension des choses quand à nos instincts, à notre combativité, en essayant de la canaliser puis avec l’âge et l’expérience pour la transformer en quelque chose de supérieure autrement dit une conscience supérieure.
Le mot est lâché.
La voie
C’est comme ça que démarre l’apprentissage du savoir, de la pratique puis parfois de la transmission puis encore plus rare la tolérance.
La tolérance est une sujet vaste, c’est un comportement qui devrait nous permettre de mieux vivre nos relations socio-humaines.
La liberté à travers le savoir faire
L’excellence technique est la seule voie de la liberté celle qui nous permet de pouvoir nous exprimer sans limites.
Nous parlons des limites que nos impose notre corps lorsqu’il n’est pas entraîné, lorsqu’il n’est pas développé ou tout simplement quand il n’est pas instruit.
Ce long cheminement nous emmène vers une autre sorte d’excellence, celle de l’esprit.
C’est ce que l’on appelle le Do.
Les arts asiatiques ont développé à son plus haut niveau l’aspect spirituel des arts martiaux et même influencé largement les sports de combat;
Combien de combattants s’identifient aux samurais, ou autres identités véhiculées par les arts martiaux asiatiques.
Tout ce travail créé par les arts traditionnels a apporté un socle sur lequel tous les styles se sont construit et grandi.
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En partant du film « Sept samuraïs » d’Akira Kurosawa avec l’excellent Toshiro Mifune, en passant par l’éternel Bruce Lee, pour les plus connaisseurs les incroyables films « Baby cart » réalisé par Keji Misumi avec l’acteur anti-héro Tomisaburo Wakayama précurseurs de Tarantino.
Pour les fervents de littérature Sun Tzu et « L’art de la guerre » admirable traité sur l’art de la guerre écrit entre 700 et 400 Avant JC. Un des premiers ouvrage chinois sur la stratégie militaire, à lire absolument !!! , le Traité de Cinq roues de Musashi Miyamoto. Bien entendu le Hagakure et le Bushido, incontournables.
Pour les plus connaisseurs les traités occidentaux difficiles à trouver mais tout aussi passionnants comme Traité de combat de Johan Lichtenauer ou l’admirable livre de Joseph Renaud policier de métier « Savoir se défendre dans la rue » livre extraordinaire qui analyse déjà parfaitement les différents styles de combat, grappling et boxes, boxe française, boxe anglaise, passionnant ! Un livre écrit en 1912 et qui parle des mêmes problèmes que les problèmes contemporains.
De tout temps, dans tous les pays du monde les êtres humains intellectualisent la guerre et essayent de l’humaniser, pour la rendre nécessaire à bon escient.
Souvent dans las anciens temps par nécessité.
Est-ce la véritable raison ou nous essayons de ne pas être de simples assassins.
Une parmi tant d’autres ambiguïtés de l’être humain est condensé dans cette démarche.
Il ne faut pas oublier que développer notre esprit est une des résultantes du travail technique.
Grâce au mental, la discipline, l’esprit.
L’art de combattre peut être aussi un art comme un autre car il est aussi le savoir faire.
Restons sur concentrés sur nos arts respectifs, continuons à nous entraîner.
La seule voie:
« Train, train, train, train, train … »
L.D.C.
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